L’IA entre les mains d’États voyous : Eric Schmidt ex-PDG de Google tire la sonnette d’alarme

L’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, a récemment lancé un avertissement sévère concernant les dangers potentiels de l’intelligence artificielle (IA) lors d’une interview accordée à la BBC le 13 février 2025. Ses propos, empreints d’inquiétude, mettent en lumière les risques liés à l’utilisation malveillante de cette technologie révolutionnaire par des acteurs mal intentionnés.

Le Scénario Ben Laden de l’IA.

Schmidt a évoqué un scénario particulièrement alarmant, qu’il a baptisé le « scénario Ben Laden ». Selon lui, ce scénario implique qu’un « individu véritablement malfaisant prenne le contrôle d’un aspect de notre vie moderne et l’exploite pour s’en prendre à des innocents ». Cette référence aux attentats du 11 septembre 2001 souligne la gravité des menaces potentielles liées à l’IA.

Des états voyous aux commandes de l’IA

L’ancien patron de Google a pointé du doigt plusieurs pays qu’il considère comme potentiellement dangereux s’ils venaient à maîtriser pleinement l’IA : La Corée du Nord, l’Iran et la Russie.

Schmidt craint que ces nations, qu’il qualifie d' »États voyous », puissent utiliser l’IA à des fins néfastes, notamment pour créer des armes biologiques. « Ils pourraient utiliser l’IA à mauvais escient et causer de réels dommages », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de prendre des mesures préventives.

Les inquiétudes de Schmidt ne sont pas isolées. Un rapport publié par des experts internationaux en 2018 avait déjà mis en lumière plusieurs scénarios inquiétants :

  1. Renforcement de la cybercriminalité

  2. Utilisation de drones et robots à des fins terroristes

  3. Manipulation des élections via les réseaux sociaux

  4. Création de fausses vidéos ultra-réalistes pour discréditer des personnalités politiques

Un appel à l’action pour les gouvernements

Face à ces menaces, Eric Schmidt exhorte les gouvernements à agir :

  1. Contrôler l’exportation des technologies clés, comme les microprocesseurs haute performance.

  2. Surveiller le développement de l’IA par les entreprises privées, sans pour autant tomber dans la sur-réglementation.

  3. Comprendre en profondeur le fonctionnement de ces technologies pour mieux les encadrer.

Schmidt met en garde contre une réglementation trop stricte, notamment en Europe, craignant que cela ne freine l’innovation : « La révolution de l’IA, qui est à mon avis la plus importante depuis l’électricité, ne sera pas inventée en Europe ».

En conclusion, les propos d’Eric Schmidt sonnent comme un appel urgent à la vigilance. Alors que l’IA promet des avancées extraordinaires, elle pourrait aussi devenir une arme redoutable entre de mauvaises mains. Il est crucial que les gouvernements, les entreprises et la société civile travaillent de concert pour encadrer son développement et son utilisation, afin de prévenir les scénarios catastrophes évoqués par l’ancien patron de Google.